Groenland : Pituffik, la base militaire au bout du monde à laquelle les États-Unis tiennent tant

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En 1951, le Danemark et les États-Unis officialisent la présence militaire américaine au Groenland. Appelée alors base militaire de Thulé – nom qu’elle a conservé jusqu’en 2023 –, elle connaît un âge d’or durant la guerre froide. "Au début, il y avait un contingent d’environ 10 000 Américains et des avions, pour gérer ce qui servait de base d’attaque avancée", explique Ulrik Pram Gad, spécialiste des questions de sécurité en région arctique à l’Institut danois de relations internationales (DIIS). C’était depuis cette installation que les Américains étaient censés être capables de pouvoir intercepter des avions soviétiques transportant des bombes atomiques.

Mais avec l’apparition de nouvelles menaces, cette installation, de par son emplacement, a démontré qu’elle "restait cruciale pour la défense du continent nord-américain", souligne Ulrik Pram Gad. Pour cet expert, "tout missile ou avion qui vient d’Eurasie – et cela comprend la Russie, la Chine, l’Iran ou encore la Corée du Nord – pour bombarder l’Amérique du Nord va passer par le pôle Nord, et peut être détecté depuis la base de Pituffik".

Period28 Mar 2025

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  • TitleGroenland : Pituffik, la base militaire au bout du monde à laquelle les États-Unis tiennent tant
    Media name/outletFrance 24
    Media typeWeb
    Country/TerritoryFrance
    Date28/03/2025
    DescriptionEn 1951, le Danemark et les États-Unis officialisent la présence militaire américaine au Groenland. Appelée alors base militaire de Thulé – nom qu’elle a conservé jusqu’en 2023 –, elle connaît un âge d’or durant la guerre froide. "Au début, il y avait un contingent d’environ 10 000 Américains et des avions, pour gérer ce qui servait de base d’attaque avancée", explique Ulrik Pram Gad, spécialiste des questions de sécurité en région arctique à l’Institut danois de relations internationales (DIIS). C’était depuis cette installation que les Américains étaient censés être capables de pouvoir intercepter des avions soviétiques transportant des bombes atomiques.

    Mais avec l’apparition de nouvelles menaces, cette installation, de par son emplacement, a démontré qu’elle "restait cruciale pour la défense du continent nord-américain", souligne Ulrik Pram Gad. Pour cet expert, "tout missile ou avion qui vient d’Eurasie – et cela comprend la Russie, la Chine, l’Iran ou encore la Corée du Nord – pour bombarder l’Amérique du Nord va passer par le pôle Nord, et peut être détecté depuis la base de Pituffik".
    PersonsUlrik Pram Gad